Période
2023-2025

Responsables
Valérie Foucher-Dufoix
Gwendal Simon, laboratoire Ville Mobilité Transport (LVMT), école d’urbanisme de Paris (EUP), Université Gustave Eiffel

Participants
Catherine Blain
Lionel Engrand
Anne Chatelut
Virginie Picon-Lefebvre
Nacima Baron (LVMT, EUP, Université Gustave Eiffel)
Antoine Marsac (ACP, EUP, Université Gustave Eiffel)

Carte postale du Port aux Cerises, années 1980 [DR]

*Actualité : appel à communications*

Journées d’études conclusives du programme, ENSA de Paris-Belleville, 17 et 18 juin 2025
Les propositions à envoyer avant le 30 avril 2025, à vacmet2023@gmail.com

Fiche descriptive du programme

Partenaires : 3 laboratoires de recherche (IPRAUS, LVMT, ECP),  2 écoles (EUP et ENSAPB) et le Labex « Futurs urbains »
Financement : Paris-Est-Sup, dans le cadre de l’appel à projets « Amorçage » dont l’objectif est d’initier des projets innovants et de stimuler de nouvelles coopérations au sein du site Paris-Est.
Disciplines concernées : Le monde social et sa diversité / Cultures et production culturelle / Mobilité humaine, environnement et espace

Présentation du programme :
Les vacances, un champ d’étude peu exploré

Les « crises » que nous traversons et la restriction des mobilités liée à la pandémie nous ont rappelé que les vacances ne se résument pas au tourisme international et à son industrie. Les flux touristiques internationaux ont longtemps masqué l’importance des pratiques touristiques domestiques ainsi que les mobilités vacancières et de loisirs réalisées dans les espaces métropolitains de résidence – sur des territoires et lieux des loisirs (bases de loisirs, parcs et forêts, plages urbaines, colonies et centres de vacances etc.) – oubliant ainsi combien le départ en vacances reste un marqueur social et un facteur crucial d’inégalité.
Les vacances, bien que très présentes dans notre imaginaire social, sont paradoxalement un champ d’étude assez peu abordé, mais qui connaît un regain d’intérêt face à l’enjeu écologique de maitriser les mobilités carbonées, à la nécessité de l’accès aux vacances et aux loisirs pour le plus grand nombre et la mutation, voire la disparition, de certains types de lieux de vacances et de loisirs suite à la crise sévère touchant le tourisme social depuis les années 1980. Cette disparition annoncée de l’utopie concrète d’un « droit aux vacances » inquiètent de nombreux acteurs : des pouvoirs publics aux travailleurs sociaux, des collectivités territoriales aux architectes du patrimoine etc. Ces inquiétudes se traduisent à l’échelle nationale par la publication de travaux parlementaires et académiques (sur les colonies de vacances, les villages de vacances, les centres aérés, les îles de loisirs et les plages urbaines etc.) prouvant à la fois un intérêt croissant pour ces lieux et ces patrimoines parfois en danger, et la perception d’un enjeu majeur autour de leur histoire, de leur évolution et de leur devenir. Une exploration de ces lieux et des politiques du temps libre nourrira nos réflexions sur l’offre « vacancière » dans l’espace francilien, perçue comme une région paradoxale.

Ambitions de cette première phase de recherche

Notre objectif est de poser les premières briques d’une connaissance pluridisciplinaire sur le territoire métropolitain francilien envisagé à travers le prisme peu exploré des « vacances pour tous ». Pour ce faire, la méthode consiste à expérimenter l’association entre chercheur.e.s en histoire, sociologie, géographie, architecture et science politique, n’ayant pas encore eu l’occasion de travailler ensemble, et, ce faisant, d’incuber un réseau de recherche sur cette thématique.
Notre ambition est également  d’ouvrir cette réflexion à la société civile, en créant un espace de dialogue entre recherche académique et acteurs institutionnels et économiques, et ce dans une visée prospective. Ainsi, afin d’apporter outils et enseignements pour mieux accompagner les mutations architecturales, sociales et économiques de ces lieux, nos travaux seront structurés en trois volets : un volet d’inventaire et de recensement de ces lieux (Atlas), un volet d’analyses et d’enquêtes de terrain sur des sites-tests et un volet pédagogique (ateliers et séminaires de recherche à l’ENSAPB et l’EU) menés en parallèle avec des temps communs d’analyse de terrain et d’échange).

Cette démarche est novatrice à deux niveaux :
– ses objets de recherche (vacances, tourisme social, loisirs) étant restés sous-étudiés dans le champ de la recherche (et longtemps considéré comme peu légitimes), il vient combler un déficit de connaissances dans ce domaine, en croisant les approches disciplinaires.
– l’entrée choisie, qui consiste à étudier non pas les lieux traditionnels et emblématiques des vacances (le littoral, la montagne) mais l’aire métropolitaine parisienne au-delà de son centre « touristifié », renouvèle le regard porté à la fois sur des populations des vacances (celles qui partent peu, et pas loin de chez eux) et sur des lieux qui pourraient les accueillir à l’avenir.

Lignes d’action et valorisation

Les travaux prendront plusieurs formes, dans des temporalités échelonnées, et auront vocation à faire circuler les résultats auprès d’un public de chercheur.e.s et praticien.ne.s de Paris-Est, sur les différents sites, mais aussi au-delà, dans le dialogue avec des acteurs du champ d’étude du projet (acteurs institutionnels, associatifs et marchands).
Trois chantiers sont notamment prévus :

  • Journées d’étude nationales et internationales : des rencontres, associant scientifiques et acteurs non académiques (dont des « grands témoins »), seront organisées afin de présenter un état des recherches, d’élargir nos réseaux et objets d’étude, et de communiquer nos premiers résultats à différents publics. Elles auront pour objectif de poser les jalons de la suite du projet, en l’ouvrant notamment à de nouveaux partenaires académiques mais aussi opérationnels.
  • Atlas des vacances en Ile-de-France et Exposition : cette production, multiforme, associera des travaux de plusieurs disciplines mobilisées dans ce projet, et en s’ouvrant à de nouvelles formes de représentation (notamment la photographie).
  • Enseignements : des cours et exploratoires seront également proposés, à  l’ENSAPB et l’EUP, avec des temps de restitution croisée entre groupe d’étudiant.e.s.

Avancement du programme

Depuis 2023, ont été engagées différentes actions de pédagogie et de recherche, ainsi que différentes réunions internes et deux séminaires ouverts au public :

Séminaire #1, tenu le 12 janvier 2024 (Ensa Paris Belleville) 

Introduction de la journée, Gwendal Simon (LVMT-UGE)
« Imaginaires des vacances et des loisirs », Valérie Dufoix (Ipraus-ENSA PB)
« Politiques touristiques en Île-de-France (1960-1980) : l’Île de loisirs de Vaires-Torcy et le Village-Vacances-Loisirs (VVF) de Dourdan », Tifawt Loudaoui (ENSAS-Strasbourg et LVMT-UGE)
« Le modèle du Village Vacances », Virginie Pincon-Lefevre (Ipraus-ENSA PB)
« Les îles de loisirs : usages des espaces et partition urbaine », Antoine Marsac (ACP-UGE)
« Vacances à Cergy-Pontoise », Lionel Engrand (Ipraus-ENSA PB)
Présentation de travaux photographiques d’étudiant.e.s Master 2 sur « les vacances », Anne Chatelut (Ipraus-ENSA PB)

Séminaire #2, tenu le 17 janvier 2025 (Ensa Paris Belleville)

Accueil, par Valérie Foucher-Dufoix et Gwendal Simon
« Planifier la société des loisirs en Ile-de-France : du plan Prost au SDAURIF (1934-1976) », Catherine Blain (Ipraus-Ensapb)
« Les aires récréatives du Grand Paris dans le contexte international (1934-1976) », Corine Jaquand (Ipraus-Ensapb)
« Du parc Georges Valbon au Parc de la Courneuve : retour sur un concours »,  Benoit Pouvreau et Hélène Caroux (Département de la Seine-Saint-Denis)
« Habitouriste : s’émerveiller de l’ordinaire. Vers un nouveau paradigme des Capitales européennes de la Culture ? »,  Marina Rotolo (Ipraus-Ensapb)
« Les vacances en revues », Tifawt Loudaoui (lvmt-UGE et ENSA Strasbourg)
« Vacances et loisirs à Port-Cergy », Lionel Engrand et Valérie Foucher-Dufoix (Ipraus-Ensapb)
« Le droit aux loisirs (remis) en question. Le cas des Iles de loisirs en Ile-de-France », Gwendal Simon (lvmt-UGE) et Antoine Marsac (ACP-UGE)

Période
2023-2025

Responsables
Valérie Foucher-Dufoix
Gwendal Simon, laboratoire Ville Mobilité Transport (LVMT), école d’urbanisme de Paris (EUP), Université Gustave Eiffel

Participants
Catherine Blain
Lionel Engrand
Anne Chatelut
Virginie Picon-Lefebvre
Nacima Baron (LVMT, EUP, Université Gustave Eiffel)
Antoine Marsac (ACP, EUP, Université Gustave Eiffel)

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